Comment s’affirmer, grâce aux recherches de la physique quantique que la psyché humaine gère au même rythme que la simple particule physiologique?... La parapsychologie scientifique a toujours été fascinée par la zone frontière constamment mouvante entre la psyché‚ et la matière, parfois tendant vers l’une et parfois vers l’autre, sans que ces interactions soient clairement délimitées une fois pour toutes. Cette ambivalence a donné naissance à différents types de théories : Au tout début de la " recherche psychique ", il y a environ un siècle, certains chercheurs croyaient dans les phénomènes produits par les médiums et en l’évidence d’une survie de l’esprit, par conséquent de son indépendance de la matière, alors que d’autres pensaient qu’il s’agissait d’un nouveau type d’énergie physique et cherchaient un milieu intermédiaire transportant cette information " psy " à travers l’espace.

( Ces deux démarches théoriques sont toujours représentées actuellement ! )

Rhine, père de la parapsychologie moderne, introduisit une troisième approche qui se dégageait à la fois du point de vue spiritualiste et du point de vue matérialiste, il regardait le " psy " comme une manifestation de la psyché.

Parce que de nombreuses expériences suggèrent que les capacités " psy " ne sont limitées ni par la distance ni par des barrières physiques, ni même par le temps, l’école de Rhine en vint à penser que toutes les données reliées à l ’après vie, tels les phénomènes médiumniques, pouvaient êtres expliqués simplement par le phénomène " psy " sans avoir besoin de faire référence aux entités désincarnées.

Ce point de vue est appelé l'hypothèse Super E.S.P

Simultanément, les mêmes données expérimentales remettaient fortement en question l’idée que le " psy " était une sorte de champ d’énergie.

Ainsi, ces trente ou quarante dernières années la plupart des parapsychologues aux U.S.A, et en Europe ont tenté de chercher un mode de transmission du " Psy " à travers l’espace et se sont tournés vers des modèles psychologiques basés sur la connaissance des conditions individuelles, personnelles, inter/personnelles et psycho/physiologiques pouvant soit augmenter ou soit diminuer les phénomènes " psy ".

Récemment, un nouvel intérêt pour la relation entre la physique et le " psy " a émergé. Il semble en effet que les problèmes auxquels font face les physiciens, lorsqu’ils explorent le monde de l’énergie atomique, soient similaires à ceux qui se posent aux parapsychologues lorsqu’ils cherchent à comprendre physiquement la nature d’un effet " psy ".

La physique quantique semble non seulement avoir des corrélations avec les facultés extrasensorielles (Extra/Sensory Perception ou E.S.P: télépathie, clairvoyance, prémonition) mais aussi avec la psychokinèse (action du mental sur la matière).

Une des observations fondamentales de la recherche sur l’E.S.P est qu’il existe des corrélations inexpliquées entre des événements qui sont hors d’atteinte des sens du sujet (par exemple la cible qu’il doit trouver par télépathie ou clairvoyance) et les états mentaux d’une personne.

Dans la physique quantique, un problème similaire existe : il semble en effet qu’entre deux particules séparées dans l’espace une sorte d’interconnexion à distance puisse se passer qui ne fait pas intervenir une transmission spatiale.

Ainsi, il apparaît clairement que des particules peuvent être inter/reliées indépendamment de la distance qui les sépare. Concept qui a des implications très évidentes pour la parapsychologie. Il est ainsi possible de penser que des cerveaux pourraient être reliés comme des particules, c’est-à-dire sans faire intervenir une transmission d’énergie ou d’information à travers l’espace.

Notons qu’il est intéressant d’observer que les parapsychologues ont depuis longtemps remarqué que les gens qui ont un lien émotionnel ou génétique, réussissent mieux aux tests " psy " que des gens qui ne se connaissent pas. Les sujets pourraient donc avoir une sorte d’existence " partagée " du niveau de l’ordre impliqué correspondant à leur vie vécue en commun. Il est aussi possible de penser qu’un passé commun puisse conduire à la création d’une sorte d’inconscient commun.

Beaucoup d’expérience spontanées et d’expériences de laboratoire suggèrent que l ’E.S.P apparaît plus facilement dans les états mentaux qui impliquent un contact avec l’inconscient, par exemple les rêves et les transes, montrant que le " psy " ne nécessite pas le conscient du sujet. Il est concevable donc que les êtres puissent être reliés et échanger des informations non pas à travers l’espace, mais à travers le contact avec leur inconscient commun.

Comme on le voit, l’interaction entre la physique quantique et la recherche " psy " pourrait amener de grandes découvertes à propos de la relation entre l’esprit et la matière. Il faut espérer que dans les prochaines années les physiciens, les neuro/psychologues, et autres scientifiques, porteront une attention de plus en plus grande aux données et aux méthodes de parapsychologie scientifique, et qu’ils devront explorer les implications humaines du problème de la mesure, en physique quantique. Nous ne pourrions que bénéficier d’une avancée ouverte et courageuse dans le domaine énigmatique des interactions psycho/physiques.